Située au coin des Basses-Laurentides, au bord de la pittoresque rivière du Nord, Saint-Jérôme se voit souvent appelée la capitale des Laurentides. Avec sa population de 60 000 habitants, incluant les secteurs de Bellefeuille, Lafontaine et Saint-Antoine, la ville constitue un important carrefour régional administratif et de services, avec une solide assise dans le commerce de détail et l’industrie.
Le tourisme s’y développe également grâce, notamment, aux festivals de musique estivaux qui attirent des milliers de visiteurs ainsi qu’au «P’Tit Train du Nord», piste cyclable suivant l’ancienne ligne ferroviaire du Canadien Pacifique et qui prend son départ ici. Bien sûr, le centre-ville historique de Saint-Jérôme vaut le détour et réserve une visite des plus plaisantes.
Fondée dans les années 1830 par des Irlandais, Écossais et Canadiens catholiques de langue française, Saint-Jérôme sera la première à connaître un essor majeur. Ce dernier s’accentuera notablement avec l’arrivée, en 1868, du curé Antoine Labelle (1833-1891) qui placera la paroisse de Saint-Jérôme à l’avant-plan de ses objectifs dans le cadre du développement des Laurentides.
Parmi ses réalisations, Labelle amènera le chemin de fer de Montréal à Saint-Jérôme en 1876. Son rêve consistait à peupler et ouvrir la zone septentrionale au tourisme grâce au cheval de fer. Il y réussira en grande partie et la ville jouera un rôle clef.
De nombreux édifices patrimoniaux du centre-ville, soigneusement entretenus, font de Saint-Jérôme une ville à découvrir. Le meilleur point de départ s’avère le parc Labelle, avec l’alignement de ses arbres et sa splendide statue de bronze rendant hommage à Antoine Labelle. Érigée en 1924, l’œuvre a été créée par le célèbre sculpteur québécois Alfred Laliberté.
De l’autre côté de la rue, face au parc se trouve la cathédrale de Saint-Jérôme qui, avec ses tours de façade, date de la fin du 19ème siècle et dont les magnifiques vitraux furent confiés à Delphis Beaulieu. Le musée de la cathédrale présente une exposition consacrée à la vie et l’œuvre d’Antoine. L’entrée est libre.
On peut admirer de belles maisons victoriennes autour du parc. La maison Bruno-Nantel, à l’ouest, a autrefois servi de résidence au ministre du Canada; elle date de 1884. Au sud, la maison Blanche remonte à 1891. Au nord, on découvre le magnifique palais de justice et la prison. Construit dans le style Beaux-Arts en 1924, le palais abrite maintenant la Maison de la culture du Vieux-Palais, un centre culturel offrant concerts, expositions et abritant une bibliothèque.
À courte distance à pied, on rejoint l’ancienne gare (1897) du Canadien Pacifique. En été, la société d’histoire locale, la Société d’histoire de la Rivière du Nord y présente des expositions traitant de l’histoire locale. Rénovée récemment, la gare sert aussi de point de départ pour les amateurs de la petite reine empruntant la piste linéaire du «P’Tit Train du Nord». L’été, l’animation y règne.
D’autres lieux intéressants à Saint-Jérôme méritent le détour : l’hôtel de ville (280, rue Labelle), construit en 1874 dans un style néo-classique et géorgien, ainsi que le premier moulin à farine de la ville, datant de 1855, situé au 50, rue Saint-Faustin.
Une petite promenade de 0,6 km le long de la rivière du Nord, entre la rue De Martigny et la rue Saint-Joseph promet des vues pittoresques. Une série de panneaux d’interprétation dévoile le passé de Saint-Jérôme.
Pour plus d’information sur les lieux patrimoniaux, le visiteur peut se procurer le circuit touristique récemment publié par la société historique, disponible dans les magasins du coin.