--le 9 juin 2020.
SUJET : L’AVENIR DU PATRIMOINE QUÉBECOIS
Le Réseau du patrimoine anglophone du Québec (RPAQ), un réseau provincial d’organisations et d’individus œuvrant à la promotion du patrimoine des communautés anglophones de la province, accueille favorablement les conclusions et recommandations de la vérificatrice générale du Québec concernant la politique du patrimoine, telles que formulées dans son dernier rapport.
La récente destruction sans précédent du patrimoine bâti n’a suscité que peu de réactions de la part du gouvernement. Comme l’a noté la vérificatrice générale, la Loi sur le patrimoine culturel de 2012 a délégué plusieurs responsabilités aux municipalités en matière de protection (ou non) de sites et d’édifices patrimoniaux, mais sans encadrement ni support. Les résultats ont été catastrophiques. Les municipalités ne disposent pas de l’expertise nécessaire pour évaluer la valeur patrimoniale. De plus, leur dépendance face aux revenus fonciers les incite à approuver à peu près n’importe quel projet immobilier, quel que soit le dommage qu’il causera au patrimoine local.
Nous notons aussi avec intérêt la réaction favorable de la ministre de la Culture à ces recommandations. Le RPAQ demeure à la disposition du ministère pour entreprendre une modification de la loi et proposer des outils nécessaires à la préservation d’un patrimoine qui, après tout, joue un rôle économique important au sein de la société québécoise.
Bien à vous,
Matthew Farfan
Directeur exécutif, RPAQ