Sculpteur et peintre québécois célèbre, Alfred Laliberté est né à Sainte-Élizabeth-de-Warwick en 1878. À l'âge de dix-huit ans, il part étudier à Montréal à la Société des arts et au Conseil des arts et manufactures. C'est sur les conseils de Sir Wilfrid Laurier que le père de Laliberté permet à celui-ci de se rendre à Montréal. Et justement, c'est pour un buste de Laurier grandeur nature que Laliberté obtient le premier prix à l'Exposition provinciale de la Ville de Québec à l'âge de 20 ans.
En 1902, grâce au support de ses protecteurs, Laliberté se rend à Paris pour étudier à l'École des beaux-arts. Lors de son séjour parisien, Laliberté voit les œuvres d'Auguste Rodin. Il participe aussi à de nombreuses expositions et rencontre son confrère des Cantons-de-l'Est, Aurèle de Foy Suzor-Coté, natif d'Arthabaska tout près de la ville natale de Laliberté. Les deux deviennent amis à vie.
À son retour à Montréal trois ans plus tard, Laliberté obtient un poste d'enseignement là où il avait étudié au Conseil des arts. Sa première exposition en solo se déroule avec l'Art Association of Montreal.
Laliberté mena une carrière artistique prolifique et il devint membre de la Société des sculpteurs du Canada à partir de 1933. Ses œuvres connues comprennent plus de 900 sculptures en bronze, marbre, bois et plâtre ainsi que plusieurs centaines de peintures. Il a honoré plusieurs commandes publiques, entre autres des monuments dédiés à Laurier, à Dollard des Ormeaux et au pionnier canadien-français Louis Hébert. Il est connu pour ses bustes et ses sculptures religieuses et allégoriques, celles-ci largement influencées par les œuvres de Rodin. Il est reconnu surtout pour sa série hautement acclamée de 214 petits bronzes qui célèbrent les légendes, coutumes et métiers du Québec rural, basés sur ce qu'il observait dans ses Cantons-de-l'Est natals. Tout comme d'autres artistes de son époque, Laliberté était profondément attaché à sa province natale et à son histoire. Il est décédé à Montréal en 1953.