Culture - Société d'histoire et du patrimoine
Au tournant du millénaire, avant que les mémoires des Ancêtres ne se perdent, des gens de cœur ont pris le temps d’arrêter le temps. L’année 2000, historique en soi, a donc vu naître la Société d’histoire et du patrimoine de Val-David, laquelle s’est notamment donné comme principaux objectifs la promotion du patrimoine historique de notre village, la préservation et la conservation du patrimoine architectural, de la nature, des traditions villageoises et de la qualité du paysage urbain.
Quelques descendants des premiers colonisateurs de notre territoire ont signé la Charte de fondation de la Société d’histoire : Gérald BEAULNE, André BÉLISLE, Jean-Paul BÉLISLE, Guy CHARBONNEAU, Annick DAOUST, Alfred DUFRESNE, Jacques DUFRESNE, Fernand DUFRESNE, Réal GASCON, Suzanne GUINDON, Armand LACHAÎNE, Jean-Philippe LACHAÎNE, Laurier LACHAÎNE, Cécile LAFLEUR-DUFRESNE, Paul LARUE, Jacques MÉNARD, Robert MÉNARD, Eugène MONETTE, Philippe MONETTE, Pierre-Paul PAQUIN, Réjean PAQUIN, Claude PARENT, Jacques PARENT, Noël PARENT, Suzanne PARENT, Louis PELLETIER, Claude PROULX, Florence SAINT-LOUIS-VÉZINA, Gilberte SAINT-LOUIS-LAVERDURE, Julien SAINT-LOUIS, Jean VENDETTE.
Voici quelques extraits de la publication de l’auteur Claude Proulx : Val-David : son histoire et son patrimoine, tome I, publié en 2001 et magnifiquement illustré par l’artiste Sonia Paquin.
Les origines
Durant l’été de 1849, les premiers colons arrivent sur notre territoire. Venus de Saint-Benoît, Olivier Ménard, son frère Narcisse et Jean-Baptiste Dufresne commencent à défricher les lots de terres qui leur sont attribués dans la partie nord de la Paroisse de Sainte-Adèle, aujourd’hui connue sous le nom de Lac Paquin.
En 1862, notre localité se fusionne à la Municipalité de Paroisse de Sainte-Agathe-des-Monts, puis en 1873, notre village sera désigné de façon populaire Mont-Morin en raison du nouveau bureau de poste qui porte ce nom. Jusqu’en 1880, la majorité de la population est concentrée dans le secteur du Lac Paquin.
La construction d’un moulin à eau sur la rivière du Nord qui alimente une scierie, construite par Louis Papineau en 1859, à laquelle viennent s’ajouter vers 1880 un moulin à farine et un moulin à carder la laine, favorise l’essor du village. En juillet 1892, la Compagnie de chemin de fer Pacifique Canadien construit une magnifique gare nommée Belisle’s Mill Station, à cause du moulin à scie et à farine de Joseph Bélisle. Les villageois en profitent alors pour donner un nouveau nom à la localité, soit Belisle’s Mill. Les habitants se construisent donc un noyau villageois là où des activités commerciales plus fébriles semblent s’installer, ce qui correspond au centre du village que nous connaissons aujourd’hui.
Avec la construction de l’église en 1917 naît la Paroisse St-Jean-Baptiste, puis en 1921 notre territoire prend le nom de Municipalité du Village de St-Jean-Baptiste-de-Bélisle. Monsieur Léonidas Dufresne est élu comme premier maire.
Le 30 juin 1944, notre village reçoit la nouvelle dénomination de Municipalité du Village de Val-David attribuée en l’honneur de l’Honorable Athanase David, député à l’Assemblée nationale et Secrétaire de la province de Québec.
Le développement
Avec l’apparition des premières auberges, notamment la Villa Mon repos en 1931 et l’Hôtel La Sapinière en 1936, ainsi que la construction de chalets en bordure du lac Doré, Val-David accueille ses premiers touristes. Peu à peu, des sentiers de ski de fond sont ouverts par Jack « Rabbit » Johannsen et les frères Gillespie. En 1949, les premières pentes de ski alpin sont en opération, amenant l’ouverture du Mont-Plante et de son école de ski. Vers 1935, les alpinistes découvrent et fréquentent de plus en plus les parois rocheuses des monts Condor, Césaire et King et, en 1965, la Fédération québécoise de la montagne en fait un lieu d’apprentissage pour les adeptes de ce sport de plein air. Le défi que représentent les parois d’escalade ramène régulièrement ces sportifs à Val-David. Aujourd’hui, ces parois sont répertoriées parmi les plus importantes de l’Est du Canada.
En 1959, Gilles Mathieu ouvre La Butte à Mathieu en plein centre du noyau villageois, première boîte à chansons à l’extérieur de Montréal. Tous les grands noms de la chanson québécoise et française y donnent des spectacles. La Butte à Mathieu a ainsi favorisé la venue à Val-David de nombreux artistes et artisans qui ont choisi de vivre ici et d’y bâtir leur atelier. Parallèlement, la vie communautaire s’épanouit grâce aux femmes et aux hommes impliqués dans leur milieu de vie.
Val-David aujourd’hui
Au fil des ans, les artistes et les artisans ont organisé diverses manifestations qui ont fait connaître Val-David comme un village où l’art et les métiers d’art rayonnent. La pratique du ski de fond, les nombreux sentiers aménagés pour la marche, la raquette, le ski de fond et le vélo de montagne, les centres de ski alpin, l’escalade au cœur du parc régional Dufresne, le canot-kayak sur la rivière du Nord et le développement du parc linéaire Le P’tit train du Nord traversant le cœur du village, attirent de plus en plus de visiteurs et les fervents des sports de plein air qui y trouvent et apprécient aussi une multitude de restaurants, auberges et boutiques.
C’est ainsi que Val-David a consolidé sa double vocation de village culturel et de plein air.
Pour en savoir plus, visitez www.histoirevaldavid.com