Circuit patrimonial : Vallée de la Châteauguay

Author:
Dwane Wilkin

trsail_001.jpg

Le circuit patrimonial de la vallée de la Châteauguay nous permet de visiter des communautés rurales, des sites de villes fondées par les pionniers et des lieux historiques qui jalonnent le sud ouest québécois.

Des colons anglais se sont installés dans cette région au début du 19ième siècle. Mais en réalité, l’histoire coloniale de la vallée de la Châteauguay débute en Nouvelle France. En effet, en 1729, le roi Louis XV donna à Charles et Claude de Beauharnois la propriété d’une bande boisée située au sud du Saint Laurent. Elle était encore à peu près inhabitée lorsque l’Angleterre acquit la colonie en 1763. Le marchand de Londres Alexander Ellice acheta la seigneurie de Beauharnois en 1795.

Après avoir organisé le Québec en Haut et Bas- Canada en 1791, l’Angleterre divisa le territoire situé entre la seigneurie et la frontière américaine en cantons. Quelques squatters américains commencèrent à cultiver la terre. Puis arriva une importante vague de colons écossais et irlandais dans la Châteauguay dans les années 1820 et 1830.

Ce circuit suit la Rivière des anglais (English River) vers le sud à partir de Howick le long de la route 203, se poursuit vers l’ouest sur la route 202 près de la frontière américaine et vers le nord sur la route 138 pour former une boucle.

COMMENT S’Y RENDRE

chat.map_.jpgDepuis Montréal, dirigez-vous vers Châteauguay en passant par le pont Mercier et continuez vers l’ouest le long de la route 138. Depuis l’Estrie, suivez l’autoroute 10 vers Montréal. Prenez l’autoroute 30 vers l’ouest et empruntez la sortie sud pour arriver sur la route 138.

NORTH GEORGETOWN

L’Église Presbytérienne de Georgetown, près de la jonction de la route 138 et du chemin Mill, nous rappelle un ancien établissement écossais. Le cimetière adjacent est utilisé depuis 1806. Une église de bois fût érigée à cet endroit en 1823 et la structure actuelle remonte à 1851.

Non loin de là, le pont Turcot traverse la rivière Châteauguay avec son arche aisément reconnaissable. Il fût construit en 1889 dans le but de permettre aux fermiers de la région de transporter leur grain jusqu’au port de Beauharnois.

HOWICK

Alexander Ellice fit construire un moulin à broyer le grain à cet endroit sur la Rivière des anglais en 1803. Surnommé George’s Mill du prénom de l’un des fils du seigneur, cet établissement grandit avec le temps et prit le nom du baron anglais Charles Grey (qui avait également le titre de Viscount Howick), premier ministre de Grande Bretagne dans les années 1830.

L’école modèle Howick, construite en 1915, sert actuellement d’hôtel de ville. Sa disposition d’origine ainsi que de nombreux détails intérieurs demeurent intacts. Lorsque vous quitterez le village pour rejoindre la route 203, remarquez la magnifique église unie, érigée en 1927.

RIVERFIELD

Autrefois, ce croisement à la jonction de la route 203 et du Rang des Écossais (anciennement la Scotch Concession Road) portait le nom de English River. Les
presbytériens ont construit l’église en pierre de style néo-gothique en 1869. Le cimetière remonte à 1828.

larger_franklin.jpgRUSSELTOWN

Juste au sud de St-Chrysostome (anciennement Edwardstown) sur la route 203 subsiste la trace d’un village de colons aujourd’hui disparu. L’église de Russeltown fût érigée en 1829 pour les Méthodistes et les Congrégationalistes. James Duncan construisit le premier moulin à Edwardstown en 1820 et fût inhumé ici-même.

HAVELOCK

Les loyalistes commencèrent à planter des pommiers sur les pentes voisines de Covey Hill aux environs de 1800. Les vergers familiaux furent à l’origine des vergers commerciaux après 1850. À la jonction des routes 203 et 202, Havelock est en plein milieu de la vaste ceinture fruitière du sud-ouest du Québec.

Havelock porte le nom du major général Henry Havelock, héro anglais de la guerre de Crimée. Elle s’appelait autrefois Mannagh's Corners, nom qui lui venait du pionnier irlandais David Mannagh. Remarquez le vieil hôtel de ville en pierre des champs. Il s’agit d’un monument historique construit en 1868 par Thomas Sanders.

LE BELVÉDÈRE DE COVEY HILL
(Altitude : 342 mètres)

Sur les contreforts des Adirondack se trouve Covey Hill, autrefois Hemmingford Mountain. N’oubliez pas de vous rendre au belvédère pour y admirer le panorama de la campagne environnante.

FRANKLIN

De fort beaux exemples de maçonnerie ancienne peuvent être admirés le long de la route 202. Une maison en pierres des champs est particulièrement remarquable : il s’agit de la maison Gentle de trois étages située du côté nord de la route entre Franklin et Rockburn. Andrew Gentle, brasseur écossais, quitta le New Jersey et vint s’installer à Franklin en 1808 après un court séjour à Hemmingford. Il vécut d’abord dans une petite cabane de bois. Son fils Hiram construisit la maison de pierre en 1842-43. On dit que les murs des fondations ont une épaisseur de quatre pieds.

larger_chateauguayvalley.powerscourt.mf_.1.jpgDirigez-vous maintenant vers les feux clignotant à Herdman et tournez à gauche.

LE PONT COUVERT DE POWERSCOURT

Le pont Percy le sur chemin First Concession est le deuxième plus ancien pont couvert au Canada et le seul exemple encore existant d’une armature à arc rigide, un concept breveté par le charpentier américain Daniel McCallum. Construit en 1861 par Robert Graham, forgeron installé à Athelstan, il est classé monument historique.

larger_chateauguayvalley.powerscourt.mf_.2.jpgATHELSTAN

Un monument marque le site de la première beurrerie du Canada, construite en 1873 par les fermiers Dan Boyce et John Dineen. Des fromageries et beurreries surgirent à Athelstan et à Helena – une colonie fondée sur la Trout River in 1881. Elles furent les premières au Canada dont les barattes étaient actionnées par des chevaux.

larger_chateauguayvalley.mf_.coll_.2.jpgBien que la crèmerie d’Athelstan se soit avérée un échec financier, elle servit de modèle aux entreprises commerciales du même genre qui suivirent. Hugh Graham, fondateur du journal The Montreal Star est né à Athelstan. L’église presbytérienne a été érigée en 1877.

HUNTINGDON
Population : 2 635

Une piste pratiquée en 1821 entre le fleuve Saint Laurent et le futur site de Huntingdon attira meuniers, charrons, forgerons et cordonniers. De l’autre côté du pont de béton se voient les traces d’un vaste moulin à eau créé en 1832 par l’immigrant anglais William Bowron. Une plaque fournit les détails de son histoire.

Les exportations alimentaires connurent une croissance importante pendant la guerre de sécession américaine, suscitant ainsi une demande accrue pour le matériel agricole. La Daniel Boyd & Co. fabriquait des faucheuses à foin, des batteuses actionnées par des chevaux ainsi que divers outils. En 1863, Robert Sellars, écossais de 22 ans qui avait travaillé pour le Toronto Globe, s’installa à Huntingdon et y fonda The Gleaner, journal
hebdomadaire qui dessert encore les communautés de la vallée.

Le premier chemin de fer arriva en 1883 ; le premier téléphone en 1884. La Huntingdon Organ Co. construisit une usine en 1886. La Eastern Townships Bank ouvrit ses portes en 1887, suivie de la Huntingdon County Bank.

Les visiteurs peuvent explorer la ville à pieds. Dix panneaux interprétatifs ont été érigés à divers endroits. Pour des renseignements téléphonez au (450) 264-5389.

larger_chateauguayvalley.mf_.coll_.1.jpgORMSTOWN
Population : 1 620

À une époque, Ormstown était considérée comme la capitale de la brique au Québec. Durant les meilleures années entre 1874 et 1925, des argilières et des briqueteries exploitées par les familles Lockerby, McGill, and Baird employaient des centaines d’ouvriers. Cet héritage se retrouve sur les nombreux édifices publics et maisons privées en briques de la vallée. On peut en découvrir plusieurs à Ormstown même, le long des rues Lambton, Church et Bridge. L’ancienne caserne de pompiers devenue l’hôtel de ville fût construite en 1901.

Depuis 1910, la foire d’Ormstown joue un rôle essentiel au sein du tissu économique et social de la vallée de la Châteauguay. La foire peut se vanter d’offrir au public l’un des principaux concours hippiques du Canada. Elle a généralement lieu au début de juin.

SITE HISTORIQUE DE LA BATAILLE DE LA CHATEAUGUAY

Allan’s Corners porte le nom de la famille qui exploitait un magasin et un bureau de poste à cet endroit vers le milieu des années 1800. Dans un clairière avoisinante pendant la guerre de 1812-14, 800 volontaires, pour la plupart des soldats canadiens-français, repoussèrent 5 000 soldats américains qui marchaient sur Montréal.

La bataille eut lieu le 26 octobre 1813 réunissant les milices écossaises locales, des indiens mohawks, quelques irréguliers anglais ainsi que le célèbre régiment des Voltigeurs menés par le lieutenant-colonel Charles-Michel de Salaberry pour former la « première véritable armée canadienne » selon un historien. Parcs Canada exploite un musée et un centre d’interprétation à proximité du champ de bataille, ouvert de la mimai à la fin d’octobre.

Visitez le centre en ligne à l’adresse : www.parcscanada.gc.ca/chateauguay
Téléphone : (450) 829-2003

Le circuit patrimonial de la vallée de la Châteauguay est présenté par le Réseau du patrimoine anglophone du Québec. Le manque d’espace ne permet pas la publication exhaustive des sites. La série des circuits patrimoniaux est rendue possible par une subvention du ministère du Patrimoine canadien. Nos remerciements vont à Robert McGee de la Châteauguay Valley Historical Society.

logo-caneconomic.giflogo-canheritage.gif

Attraction Type: