Depuis ses débuts historiques, les familles nomadiques algonquines voyageaient en canot le long de la rivière Gatineau et, dès le 17e siècle, les traiteurs de fourrures débutèrent en affaires avec les chasseurs autochtones. Des colonies de peuplement permanentes vinrent s’installer avec l’avènement de la drave au début des années 1800, apportant ainsi emploi et développement. Des familles immigrantes aménagèrent pour tirer avantage des concessions de terre offertes par le gouvernement. Les Canadiens-Français avaient besoin de terres et migrèrent vers la Vallée-de-la-Gatineau, accompagnés par des pionniers Irlandais et Écossais à la recherche d’habitations. L’accroissement de la population, résulta dans la création d’une voie ferrée, permettant ainsi la création de nouvelles industries et de communautés. Il appert que les contes et les chansons qui connurent une grande popularité durant ces années-là et la vie quotidienne de ces premiers colons se doivent d’être contés et chantées aujourd’hui.
Sise sur la rive orientale de la rivière Gatineau, à Wakefield, dans la Municipalité de La Pêche, le nouveau Centre patrimonial de la Maison Fairbairn est idéal comme lieu de réunion où ces histoires peuvent prendre vie. La bâtisse, vieille de 150 ans qui abrite le Centre, fut construite par William Fairbairn, qui fut également le constructeur du premier moulin de Wakefield en 1838.
L’historique de la maison en est une de transformation. Déménagée à deux reprises – la première fois pour faire place à un rallongement de l’autoroute et, la deuxième fois, pour éviter d’être démolie – la maison est maintenant sise dans le parc municipal Hendrick de sept acres à la sortie est du Pont couvert de Wakefield. Elle est actuellement à être restaurée; l’extérieur étant complété durant l’été de 2010 et la rénovation intérieure planifiée pour 2011. Son ouverture officielle est prévue pour l’été de 2012.
Le Centre fut conçu pour devenir le point focal bilingue pour la préservation et le partage de l’histoire unique de la région. Des étalages permanents, temporaires et partagés, ainsi qu’une cuisine d’antan et un jardin patrimonial feront partie des plans. Un centre de recherche avec archives constituera un autre point de vue sur le passé. Le parc lui-même deviendra un lieu propice où revivra l’histoire de cette région par le truchement d’ateliers, de démonstrations, un pavillon de musique et un théâtre rustique, comme point focal pour des événements communautaires.
La Maison devint la propriété de la Municipalité de La Pêche en 2005 et, grâce à l’appui de la Société historique de la Vallée-de-la-Gatineau, fut déménagée dans son emplacement actuel. La Coopérative de solidarité de la Maison Fairbairn fut formée en tant que structure légale du Centre; tel qu’établi par la Municipalité. Ceci permettra aux résidants et aux spécialistes à devenir des membres temporaires du Conseil de direction pour fournir au projet des conseils spécifiques et des services connexes. La restauration extérieure qui fera renaître la splendeur victorienne d’antan fut complétée dès l’automne de 2010, grâce à des dons de particuliers et une aide financière de la Municipalité de La Pêche, le CLD des Collines-de-l’Outaouais et la Caisse populaire Desjardins de Masham-Luskville.
Le parc Hendrick constitue également un lien avec le Sentier Trans-canadien; le Centre étant sensé devenir le point de départ pour des tournées historiques de la région.