«La femme est un peu comme une esclave dans ce pays»
Journal intime de Anne Langton, 1839
Traditionnellement, la place de la femme a toujours été à la maison, son rôle se définissant en général comme celui d’épouse, de mère et de ménagère. Si la famille demeure la pierre d’assise de la société, la femme en est certainement le pivot. Mais voilà qu’à partie des années 1870, la révolution industrielle et les inventions technologiques vont transformer radicalement la structure même du foyer familial. La production de masse va orienter certains travaux ménagers vers les usines, comme les préparations culinaires, la confection et l’entretien de vêtements.
Ces nombreuses inventions pratiques vont donner l’occasion à la femme de sortir de la maison et d’exercer ses compétences hors du foyer. Bien entendu, elle demeure responsable de la bonne marche de la maison. Ainsi sa journée de travail, contrairement à celle de l’homme, se termine tard le soir.
L’exposition donne un aperçu de la vie domestique d’une femme du 19e et 20e siècles. On possède peu de documents relatifs au travail de la femme à cette époque, sauf peut-être à travers certains ouvrages manuels. Cependant, sa contribution au développement de la famille et de la communauté mérite d’être soulignée.
Car en plus des tâches ménagères et de ses responsabilités familiales, la femme s’implique dans différents organismes religieux ou sociaux et s’occupe également de la famille élargie. Souvent même, elle contribue au revenu familial par le truchement d’une petite entreprise maison, comme la fabrication du beurre et du fromage, la couture, le tissage ou la vente de produits du jardin aux marchés locaux. Les outils et les objets personnels en expositions ici appartiennent aux femmes de comté de Missisquoi.