De Aylmer à Îsle-aux-Alumetttes : une route panoramique le long de la vallée de l'Outaouais, Partie 3

Author:
Matthew Farfan

(Suite de la Partie 2)

larger_IMG_6985.JPGReprenant la 148, on poursuit en direction de Baie Campbell, là encore à un jet de pierre de la route. Développée par des bûcherons et des fermiers, Baie Campbell est chef-lieu de comté. On y retrouve un palais de justice imposant (1917) ouvert aux visiteurs durant les fins de semaine.

De retour sur la 148, on se dirige vers Fort-Coulonge. Ici, le terrain plat offre une belle vue de la rivière des Outaouais et de l’Ïle-du-Grand-Calumet. À environ huit kilomètre de distance, on arrive à Vinton, fondé par des pionniers irlandais à la fin du XIXème siècle, célèbre pour sa grande église catholique en grosses pierres, Sainte-Élisabeth. Il ne reste que peu de témoins du passé prospère du village mais les noms relevés dans le cimetière (surtout d’origine irlandaise) continuent à raconter l’histoire du Vinton d’autrefois.

larger_IMG_7027.JPGProchaine escale : Fort-Coulonge. L’histoire de cette ville remonte au XVIIème siècle, lorsque les Français y établissent un poste de traite de fourrures. Au cours du XIXème siècle le petit village grandit en importance pour se transformer en un important centre industriel de la coupe du bois. En grande partie, la ville doit sa prospérité à George Bryson, commerçant écossais qui deviendra le magnat du bois le plus riche de toute la région.

Bryson fera construire nombre des plus imposantes résidences de la ville et certaines restent encore visibles de nos jours. Il fera ériger de vastes demeures en pierres taillées pour chacun de ses enfants. L’une d’elles, Spruceholme (1875), abrite aujourd’hui une auberge.

larger_IMG_7088.JPGLa maison de Bryson (qui servira également de siège social pour son empire du bois) se situe sur la route 148. Appelée Maison Bryson, le manoir de bardeau se voit coiffé d’une coupole et un groupe de bâtiments se rattache à la maison principale. Datant de 1854, on y retrouve maintenant la bibliothèque municipale et le musée local.

Devant la Maison, traversant la rivière se trouve le célèbre pont Marchand (1898), l’un des plus longs au Québec. Structure impressionnante, il vaut la peine de s’y promener, voire même d’y conduire.

larger_IMG_7126_0.JPGDétour. À peu de distance de Fort-Coulonge, au nord de la route principale et le long d’une route de campagne sinueuse se trouvent Chutes Coulonge. Auparavant le centre des vastes opérations forestières de Bryson, les chutes offrent un spectacle magnifique. Point de mire d’un parc, on y retrouve un centre d’interprétation, des sentiers et des plaques historiques. Le Parc des Chutes Coulonge est ouvert tous les jours, de mai à octobre.

larger_IMG_7113_0.JPGDe la 148, en direction ouest, on arrive à Waltham, autrefois gare terminus occidentale de la compagnie ferroviaire Pontiac Pacific Junction Railway qui reliait Aylmer au Pontiac. Récemment, la PPJ a été transformée en une piste cyclable, attraction touristique majeure de la région.

Juste après Waltham on traverse vers Îsle-aux-Allumettes. Quittant le 148 une dernière fois, on se dirige à l’ouest pour atteindre le village de Chapeau.

larger_IMG_7155.JPGAttraction la plus remarquable de Chapeau, l’église catholique de Saint-Alphonse-de-Liguori Catholic devait servir de cathédrale (pour un diocèse qui n’a jamais vu le jour). L’église est dotée d’un orgue Casavant, de magnifiques vitraux et on y retrouve de sculptures de belle exécution. On peut la visiter tous les jours.

Ainsi s’achève notre voyage d’Aylmer à Îsle-aux-Allumettes. Il reste, bien entendu, de nombreux panoramas à découvrir tout au long du chemin. Ce parcours indique quelques lignes directrices et les voyageurs souhaiteront sûrement passer plus de temps à explorer cette magnifique contrée.