La petite histoire des Way, Partie 8

Author:
Anne Leydet

larger_way.8a.jpgLes eaux de la Niger ont attiré les défricheurs dans la région dès 1796, bien avant que Daniel et Lorenzo Way ne s’y installent. À la fin des années 1830, plusieurs familles étaient déjà établies dans les environs. Celles-ci portaient les noms de Baxter, Bellows, Buckland, Burbank, Carpenter, Chamberlain, Clark, Cleaveland, Clements, Clifford, Converse, Cutting, Dresser, Drew, Hackett, Hanson, Harvey, Hoitt, Hollister, Kilburn, McDuffee, Mosher, Otis, Redway, Sanborn, Sprague, etc…Des descendants de certaines de ces familles sont toujours parmi nous.

Il faut noter que Daniel Way ne fut pas le premier commerçant «drapier» dans la région. Il y avait déjà une échoppe que John Bellows vendit le 25 mai 1833 à Rotus Parmelee, gendre et administrateur de la succession de William Grannis, Esq., un fondateur du séminaire de Stanstead. Ce moulin à fouler, teindre et draper la laine était quelque part sur le Lot 6 du Rang 5 le long de la rive sud de la Rivière Niger. Aujourd’hui, les minutes notariées de l’acte de vente de 1833 signées par William Ritchie, notaire, constituent l’unique preuve de son existence. Le moulin fut vendu avec 3 acres et «une machine à fouler avec manivelle, une bouilloire en cuivre, deux machines à tondre, un pressoir et plaque à presser, un caisson et sa vis, une barre à pressoir, feuilles et planches pour presser, et tout autre outil dans l’échoppe pour fouler, teindre et draper»!

Les droits d’utilisation de l’eau le long de la rivière Niger étaient également exercés pour exploiter des moulins à moudre et des moulins à scie. La rivière s’engouffre dans une gorge où ses eaux dévalent en cascades pour former des rapides (entre les chemins Madore et Isabelle) à un endroit que l’on appelait alors le Clark District. Il y avait là un moulin à moudre sur la berge nord (en amont du pont situé au bas du chemin Madore). L’emplacement de ce moulin était encore indiqué sur une carte cadastrale de Way’s Mills de 1885 mais il n’en reste aucun vestige.

larger_way.8b.gifSamuel Clark était propriétaire de la terre (Lot 5 Rang 5), d’où le nom de «Clark district», à l’exception de quelques 5 acres le long de la rivière qui furent vendus au début des années 1830 à Harry Hollister. Celui-ci construisit un moulin à scie qui était toujours en opération à l’arrivée de Daniel et Lorenzo Way…et le serait pendant un autre siècle ! Willis Cramer fut le dernier propriétaire de ce moulin qui fut démantelé au milieu des années 1950.

Le premier propriétaire, Harry Hollister, né le 24 mars 1802, était le fils de Nathaniel Hollister, établi dans la région depuis 1808. Selon Hubbard dans «Forests and Clearings», Asa, frère de Harry né en 1798, était un sympathisant des Patriotes durant la Rébellion de 1837-1838. Un mandat d’arrestation fut émis à son endroit. Le capitaine Alexander Hilborn quitta Stanstead avec l’infanterie au plus noir de la nuit pour atteindre la rivière Niger où il avait donné rendez-vous à la cavalerie. Asa fut capturé mais pas pour longtemps : il obtint la permission de changer ses vêtements…et en profita aussitôt pour se précipiter par la porte arrière et s’envoler!

Il y avait 4 écoles dans la région, érigées sur des parcelles de terrains de résidents qui les vendirent en 1831 et 1832 aux syndics d’écoles du canton de Barsnton. Il y en avait deux sur le Rang 5 dans les districts de «Clark» et «Kilburn». Deux autres se trouvaient sur le Rang 4 dont une sur la terre de Joseph Clifford. Joseph était le fils de Samuel Clifford, natif du New Hampshire, arrivé dans la région en 1806. Un autre fils de Samuel, Jacob, était également établi ici. Né le 31 octobre 1795, marié à Nancy McDuffee, il était père de 7 enfants. L’un de ses fils, Francis, né le 26 mars 1826, allait un jour épouser Delia Way, fille de Daniel Way.

À suivre…