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Dans les Cantons-de-l'Est, les premiers journaux répondaient aux besoins des pionniers venus de Nouvelle-Angleterre.
Les berges s’avéraient souvent l’endroit le plus approprié pour construire des voies ferrées. Des terrains réguliers, de faible élévation, exempts d’obstacles naturels majeurs (surtout les pentes abruptes et les traversées de cours d’eau), permettaient la mise en place d’un réseau à moindre coût, même si le tracé n’était pas le plus direct.
Jusque dans les années 1840, seul le pont de Sherbrooke franchissait la Saint-François. Pour se rendre d’un côté à l’autre de la rivière et d’un village à l’autre, comme partout dans les Cantons-de-l'Est, les voyageurs empruntaient le traversier.
Le 19e siècle a connu un important boom des voies ferrées partout dans les Cantons-de-l'Est. Poussées par la nécessité d'accéder aux matières premières, par le désir d'un transit rapide et par la frénésie de construire de plus en plus d'embranchements, les compagnies se disputaient le territoire et les marchés.
Durant de nombreuses années, dans les Cantons-de-l'Est, les routes étaient sommaires et impraticables pendant la majeure partie de l'année. Normalement, les déplacements avaient lieu à cheval, en carriole l'hiver, ou à pied.
Le premier traversier commercial sur le lac Memphrémagog, "Copp's Ferry", et certainement l'un des premiers dans les Cantons-de-l'Est, appartenait à Moses Copp et mouillait sur les berges du village au nom très approprié de Copp's Ferry (devenu Georgeville).
Les premiers pionniers ne trouvèrent aucune route. Ils furent plutôt confrontés à des forêts vierges. Pour se frayer un chemin, ils durent abattre des arbres, traverser des marais ou patauger dans des cours d'eau.
Avant que la région ne soit ouverte à la colonisation, les voyageurs devaient s'astreindre à utiliser les principaux lacs et cours d'eau des Cantons-de-l'Est pour se rendre dans cette région. Figurant en tête de liste des grandes étendues d'eau de la région, les lacs Champlain et Memphrémagog chevauchaient tous deux la frontière canado-américaine.
Les anciennes routes utilisées par les indiens Abénaquis dans les Cantons-de-l'Est passaient par de grands lacs tels que Memphrémagog, Champlain et Massawippi et des rivières telles que Saint-François et Missisquoi.
Le maréchal-ferrant était l'un des hommes les plus importants qui pouvait arriver dans un village de pionniers. Le terme anglais pour maréchal-ferrant, blacksmith, provient de black, métal noir, et de smite, frapper fort. Le maréchal-ferrant rendait de nombreux services essentiels dans une communauté, le premier étant de garder les sabots des chevaux en bonne condition.
La première industrie des Cantons-de-l'Est était reliée à la fabrication de la potasse. On découvrit qu'en Amérique du Nord, les cendres contenaient un plus grand pourcentage de potasse pure que dans les régions de la Baltique, d'où la demande constante et stable de ce produit. La potasse servait à épurer le sable dans la fabrication du verre.
En raison de la rigueur du climat que les colons subissaient dans leur nouveau pays, l'emplacement du premier abri était primordial. Il n'était pas difficile de trouver des matériaux de construction dans la forêt dense.
Les premiers pionniers vinrent dans les Cantons-de-l'Est en provenance de la Nouvelle-Angleterre et s'établirent dans une forêt encore vierge. Ils arrivèrent ici sans aucune assurance de survie, mais ils étaient déterminés à surmonter tous les obstacles qui pouvaient se dresser sur leur chemin et à se refaire une vie.
La crise dans les seigneuries :
Les chemins de fer ont eu un impact énorme sur l'économie et la vie en général dans les Cantons-de-l'Est. Un colon (défricheur) anglais le décrit bien dans une lettre à son grand-père qui demeurait en Angleterre :
Le système de "leaders et associés" ne réussit pas à générer la colonisation prévue dans les Cantons-de-l'Est. Les terres détenues par des spéculateurs demeurèrent non développées et hors du marché. Les spéculateurs attendaient que les pionniers défrichent leurs terres et construisent des routes, écoles et églises.
Autres pionniers américains :
La grande majorité des premiers défricheurs américains n'étaient pas des vrais Loyalistes, mais des immigrants qui cherchaient une terre, bonne et peu chère, et une chance d'un meilleur avenir.
Selon la propre définition du gouvernement britannique, les "United Empire Loyalists" étaient des gens qui demeuraient en Amérique à l'époque de la Révolution américaine, des gens qui avaient volontairement supporté la Couronne britannique -- dans plusieurs cas, au prix de persécutions et de la perte de leur propriété -- et qui avaient émigré au
Durant le Régime français, les Cantons-de-l'Est ne furent pas arpentés, les colons français préférant s'établir le plus près possible du fleuve Saint-Laurent.
À l'exception d'une partie du canton de Missisquoi, la région demeura exclue du système seigneurial, système français de tenure des terres.
L'histoire des Cantons-de-l'Est commence avec les Abénaquis qui, selon la tradition orale, avaient implanté un certain nombre de leurs villages dans la région.